Depuis quelques temps, on entend beaucoup parler des deux sœurs Berthollet. Que ce soit à la télé ou à la radio, on profite de leurs interprétations tantôt de grands classiques, tantôt de morceaux pop revisités. Au mois de décembre dernier sortait leur dernier album #3 (que l’on prononce hashtag 3 et non pas dièse trois). J’avais envie pour cette occasion, une fois n’est pas coutume, de donner mon avis à propos de ce troisième opus de leur discographie.
Une critique de #3
Non, ce site n’est absolument pas dédié à la critique des albums de musique classique. C’est d’ailleurs pour cela que ça m’amuse tellement d’écrire cet article. En fait, je vais peut-être un peu parler de l’album, il y a sûrement beaucoup de choses à en dire, mais je suis sûr que d’autres personnes sont plus qualifiées : c’est pourquoi je vais rester bref. Toutefois, je m’attarderai sur des choses bien plus superficielles !
Ce que j’aime dans #3
Déjà, la couverture ! Oui, c’est flamboyant… Les chevilles en buis, assorties au vernis du violoncelle mais aussi aux cheveux des deux sœurs, on sent bien que quelque chose les unit. D’autre part on peut aussi apprécier une certaine dualité dans ce binôme. On peut la voir clairement dans l’attitude ou dans la façon dont les sœurs sont habillées. En fait, on pourrait croire que cette simple photo représente deux jeunes filles posant avec leurs instruments. Or il s’avère qu’elle résume aussi l’album dans son entièreté… Mais vous le découvrirez en continuant la lecture.
Pour résumer, j’ai aimé la foison de thèmes abordés dans cet album. Enfin… On s’attarde surtout sur leur côté romantique avec Paganini, Brahms ou Schubert. Mais c’est sûrement cette inspiration qui donne ce côté vivant de l’album. D’ailleurs quand des mélodies de berceuses et musique tzigane se côtoient, on ressent vraiment passer la tempête.
Bon, pour la petite histoire, je vous déconseille vivement de conduire en écoutant cet album. Parce qu’une piste en particulier commence tellement soudainement et puissamment qu’on frôle la crise cardiaque. C’est en fait sûrement le seul album que j’ai écouté qui contenait un jump-scare. Mais la raison est sûrement de faire le lien avec les différentes musiques de film que contient le disque.
Ce que je n’aime pas dans #3
En fait, je ne me sens pas vraiment de critiquer les choix ou l’interprétation des deux jeunes filles et leurs collaborateurs. Par contre, j’ai réellement trouvé que la production était mauvaise, notamment au niveau du mixage. Peut-être que cela passe bien sur des chaînes hi-fi optimisées pour l’écoute de la musique classique… Mais comme mon Sony MDR-7506 a les oreillettes qui tombent en lambeau, me laissant couvert de particules noires très désagréables, je ne me suis contenté que d’enceintes de base. En tout cas, pour une écoute lambda je trouve que le violoncelle est presque absent. On est obligé de tendre l’oreille pour le percevoir. Par contre, on entend bien le violon, ça c’est sûr…
C’est pourquoi je parlais de la pochette de l’album qui résumait assez bien la situation. Le violoncelle assez terme de Camille (par rapport à son habit noir) comparé au violon de Julie qui se manifeste avec force et profusion (attitude assurée et habits flashy)…
Est-ce que je vous recommande #3
En fait, tout dépend de ce que vous cherchez. Mais je pense que je peux facilement recommander cet album à quelqu’un qui aimerait découvrir la musique des corde frottées dans des interprétations variées. Cet album est très abordable (musicalement) et facile d’écoute. Il est distrayant et ce n’est définitivement pas la musique classique de ta grand-mère. Ce qui peut je pense intéresser une majorité de jeunes écouteurs, mais pas seulement.
Je pense cependant que les puristes trouveront leur bonheur ailleurs.